Reprise de la CCNA

Après des chapitres bien mouvementés dans le roman fleuve des agréments des écoles, la CCNA (Commission Consultative Nationale des Agréments des centres de formation en ostéopathie) malgré la démission l’an dernier de cinq membres, représentant quatre des organisations socio-professionnelles (article du 9 juin 2022), a été reconstituée avec presque les mêmes représentants.

Une première réunion préparatoire s’est tenue ce mercredi 17 juin en vue de la prolongation éventuelle de l’agrément des deux écoles dont l’agrément n’a pas été récupéré par voie judiciaire.

L’avis de l’AFO est qu’il n’est plus admissible que les étudiants en ostéopathie mais également les écoles et leur personnel soient les victimes de combats administratifs ou judiciaires. La réforme de l’enseignement de l’ostéopathie de 2014 n’a fait qu’accentuer les torts causés à la profession par les textes règlementaires de 2007.

Dès les premiers travaux de préparation des textes réglementaires en 2003, nous réclamions un nombre limité d’écoles et d’étudiants, à l’instar des autres pays où l’ostéopathie était reconnue, et la possibilité d’universitariser l’enseignement de l’ostéopathie avec 360 ECTS, ce qui aurait permis les échanges entre pays pour les étudiants ainsi que pour les professionnels et évidemment de limiter raisonnablement le nombre de praticiens. Nous déplorons totalement le manque d’homogénéité du programme d’enseignement entre les écoles qui rend impossible le transfert d’un étudiant d’une école à une autre et qui cause en plus une énorme disparité dans les pratiques d’un praticien à un autre.

L’AFO a engagé une procédure administrative pour que le rapport de la mission demandée par l’ex-Ministre de la Santé, M. Olivier Veran, auprès de l’IGAS (Inspection Générale des affaires sociales) lors de son communiqué du 22 septembre 2021 soit rendu publique. Le précédent rapport alarmant avait obligé le gouvernement à revoir l’encadrement de la formation en ostéopathie

L’AFO rappelle encore qu’il est impératif que le ministère de la santé ou ses représentants organisent des contrôles sur le site afin de faire vérifier que les conditions d’agrément soient bien respectées.