L’Association Française d’Ostéopathie mise sur l’Europe !

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L’Association Française d’Ostéopathie mise sur l’Europe !

Ignorant les préconisations de l’AFO, l’ostéopathie française s’écarte du courant progressiste et scientifique qui se développe actuellement en Europe.

L’AFO, le SNOF et l’UFOF, au sein du GFIO, étaient réticents, tout comme l’Etat français, à la création d’une norme sur les services en ostéopathie tant au niveau national qu’européen, en l’absence de validation des actes ostéopathiques, de référentiel de formation validé et du niveau défini par celui-ci.
L’AFNOR elle-même indiquait « il existe au niveau européen des disparités importantes entre les législations et les réglementations nationales, européennes que les normes européennes envisagées dans le cadre de ce projet de Comité ne pourront pas harmoniser ».

Néanmoins, sous l’influence bénéfique de la Fédération Européenne d’Ostéopathie (FEO), le GFIO a participé au vote favorable pour la réalisation du projet CEN (Comité Européen de Normalisation).

Ce projet piloté par la FEO, en élaborant une norme de base pour l’éducation en ostéopathie, apporte un immense soutien à nos confrères des états européens peu enclins à l’officialisation de l’ostéopathie.

Aujourd’hui, nous constatons cependant que les conclusions de ce projet, sur l’éducation ostéopathique et sur les moyens pédagogiques à mettre en œuvre, sont occultées par la France, pourtant actuellement signataire.

En effet, le projet CEN conclut aux bénéfices, à la fois pour les praticiens, les patients et les systèmes de soins nationaux, d’une ostéopathie intégrée à l’offre de soins et capable de réaliser des collaborations interprofessionnelles.
Cette préconisation impose un enseignement rationnel, intégrable au milieu hospitalier et scientifique, qui ne refuse pas de se soumettre à l’épreuve de la recherche clinique et de la compréhension des modes d’actions des actes.

Or, à la lecture des référentiels 2014 du métier d’ostéopathe et de sa formation, il ressort que l’ostéopathe ne prend pas en charge des personnes ou des affections, comme tout professionnel de la santé, mais des dysfonctions ostéopathiques ! Cette notion inintelligible pour les acteurs de la santé comporte trois risques majeurs :

  1. Elle induit un cloisonnement inévitable de l’ostéopathie par rapport aux autres disciplines thérapeutiques,
  2. Elle empêchera à terme la collaboration interprofessionnelle entre ostéopathes et professionnels de santé,
  3. Elle limite fortement toute définition scientifique du champ d’action de l’ostéopathie et interdit même toute validation clinique des actes censés caractériser la pratique d’un ostéopathe.

Ce fait gravissime place l’ostéopathie en dehors des métiers de la santé et en fait une profession de bien-être. La conséquence, à court ou moyen terme, sera une régression du champ de compétence des professionnels de l’ostéopathie.
Cette opportunité européenne portée par la FEO et son président Jonathan Bailey-Teyletche reçoit un écho dans l’actualité sur les agréments des écoles.
En effet, les possibilités de collaboration interprofessionnelle et d’intégration de l’ostéopathie au parcours de santé du patient sont aujourd’hui malmenées avec pour preuve l’acharnement contre la seule école française qui a créé un service à l’hôpital pour la formation clinique de ses étudiants.
Quels sont les motifs qui poussent le monde ostéopathique français à rechercher un abaissement du niveau de formation et des compétences des ostéopathes, reniant ainsi entre autres le projet CEN ?
Au regard des difficultés d’insertion professionnelle des diplômés qui n’ont pas eu cette formation intégrée au monde de la santé, le résultat ne peut être que catastrophique pour les futurs diplômés français.

Les conclusions du projet CEN ont été ignorées. L’AFO le déplore et soutient la FEO face à l’inconséquence de ceux qui, au risque de tromper la confiance de leurs adhérents, jouent un dangereux double jeu.