Résultats du sondage sur la proposition d’Ordre des ostéopathes

Médecine Ostéopathique (MO) et l’Association Française d’Ostéopathie (AFO) se sont réunies pour proposer à tous les ostéopathes de participer à une consultation sur un code de déontologie et un Ordre des Ostéopathes via internet en diffusant le lien sur les réseaux sociaux. 

A cette occasion, MO et l’AFO ont tenu en libre accès un argumentaire détaillé sur la création d’un Ordre. 

L’analyse des 372 réponses (une fois les doublons éliminés) de ce sondage montre :

1. Une très large majorité en faveur d’un code de déontologie

Code qui, rappelons-le, existe depuis 2011 sous la forme d’un code commun à MO (ex SNOF) AFO, ROF, OdF (ex UFOF) et CNO et d’un code spécifique au SFDO.

Cet hiver, dans une affaire mettant en jeu la probité d’un ostéopathe face à une société commerciale, le tribunal a donné son jugement (favorable à l’ostéopathe) après consultation du code commun de déontologie. Ce qui prouve que le système judiciaire sait dès à présent, retrouver et prendre en compte la déontologie de la profession ostéopathe.

La nécessité de rendre la déontologie opposable à tous les ostéopathes par une autodiscipline, sans passer par les longues procédures en justice, pose la question de la création d’un Ordre des Ostéopathes.

2. Les réponses de nos confrères sont majoritairement favorables à la création d’un Ordre des Ostéopathes

La direction que nous désigne nos confrères est claire et elle s’accorde avec l’analyse portée par nos conseils.

A travers les commentaires, nous pouvons déterminer :

 Dans les avis favorables :  

  • Les mots Logique, Cohérence, Légitimité sont cités pour aller vers une structure ordinale pour assurer la sécurité du patient et la protection de la profession.
  • Un Ordre est perçu comme une union des intérêts communs pour faire respecter la profession qui aurait un code de déontologie opposable à tous. Cette structure en donnant du poids à l’ostéopathie permet de la représenter efficacement devant le gouvernement, les autres Ordres de profession de santé et les organismes de complémentaire de santé.
  • Des attentes sont exprimées
    • pour affirmer l’éthique des professionnels et aller vers une reconnaissance de profession de santé et déjouer les dérives vers une profession de bien-être ;
    • pour que cette autorité facilite la recherche, la formation professionnelle, la régulation du nombre d’ostéopathes formés, afin d’assurer un développement économique harmonieux des futurs installés, tout en garantissant la sécurité des patients par la compétence indiscutée des ostéopathes.

Dans les avis défavorables :

  • Le manque de liberté ainsi que la crainte d’une autorité néfaste à l’exercice sont parfois évoqués.
  • Le coût de la cotisation obligatoire est souvent appréhendé comme une charge financière supplémentaire.
  • Les responsables ordinaux sont parfois qualifiés de « despotes à l’égo surdimensionné » ou de « planqués ».

En conclusion

Une majorité d’ostéopathes adhèrent aux missions de respect de la déontologie et de tenue du tableau (liste ordinale officielle des porteurs du titre) d’un ordre des ostéopathes.

Ils espèrent aussi d’une structure ordinale une plus grande légitimité de la profession, et en fédérant les ostéopathes de permettre l’évolution de la profession dans les cadres législatifs, scientifiques ou juridiques.

Dans quelques mois, le 4 mars 2020, la profession d’ostéopathe reconnue par la loi aura 18 ans : une majorité qui sous-entend la pleine responsabilité de son avenir !

Nous remercions tous ceux qui, individuellement ou à travers une OSP, acceptent le débat et participent à la réflexion sur l’avenir de l’Ostéopathie.