Rapport Cortecs sur l’ostéopathie viscérale

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Rapport Cortecs sur l’ostéopathie viscérale

Le Cortecs (Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique & sciences) nous livre son dernier rapport sur l’ostéopathie qui concerne cette fois-ci l’« ostéopathie viscérale à l’épreuve des faits ».

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Nous aimerions préciser ici que l’ostéopathie viscérale n’est pas une méthode thérapeutique en soi mais que l’ostéopathe inclut les troubles fonctionnels viscéraux dans son domaine de prise en charge et ce, pour les raisons suivantes :

  • Les connaissances transversales de l’ostéopathe en biomécanique, anatomie, sémiologie permettent une expertise de la pathologie fonctionnelle. Cette expertise, en concertation avec le corps médical et validé par lui (prof de Nice sur les constipations et autres troubles) peut apporter une aide précieuse pour le patient.
  • Le domaine de la pathologie fonctionnelle viscérale, sans affection organique claire (reflux gastro œsophagien, bronchites et sinusites chroniques), est peu exploré et les réponses apportées dans le domaine pharmacologique sont rares et peu efficaces, en termes de santé publique, une solution rationnelle doit être apportée aux patients.
  • Les techniques manuelles appliquées au système digestif ne s’appuient intellectuellement que sur les connaissances de l’anatomie et des paramètres pouvant conduire à une pathologie fonctionnelle viscérale et au constat empirique (sans preuve scientifique) de l’efficacité de ces gestes sur les douleurs des malades.

« Les résultats de la revue systématique amènent à conclure qu’il n’existe pas de preuves solides et bien menées sur la fiabilité et l’efficacité des techniques en ostéopathie viscérale. »

Les ostéopathes sont conscients du manque de preuves scientifiques concernant l’efficacité des techniques viscérales, ils en acceptent la critique et seraient très satisfaits d’études cliniques de plus grande envergure sur un système extrêmement complexe à paramétrer et analyser. Il est facile de comprendre que la recherche scientifique foisonne sur l’efficacité de traitements rentables financièrement et que la recherche sur l’efficacité des techniques manuelles soit plus lente.

N’en faisant pas le cœur de leur profession (4,3% des motifs de consultation en ostéopathie selon l’étude MOST), et en l’absence de preuve de dangerosité de ces techniques, nous pensons que les ostéopathes doivent continuer, en toute conscience et transparence, à proposer ces techniques indolores et sécurisées aux patients qui les consultent.

Les ostéopathes restent aujourd’hui consultés pour leur expertise sur les douleurs musculo-squelettiques (61,6% des motifs de consultation selon l’étude MOST) et ne vivent pas la critique de l’ostéopathie viscérale comme une attaque mais plutôt comme un signal positif d’une nécessité d’organiser des recherches poussées et rigoureuses sur l’efficacité de techniques manuelles mécaniques qu’ils sont les seuls à proposer aux patients.