La Coordination d’Action des Ostéopathes…

l’ UNION se réalise autour de la profession indépendante, de première intention et sans cumul d’exercice.

Après Ostéos de France, le SFDO (AFDO), le ROF, c’est au tour de l’Académie d’Ostéopathie de France, du SNOF et de l’AFO de se retirer de la CNO.

 

Le Syndicat National des Ostéopathes de France – SNOF – et l’Association Française d’ Ostéopathie – AFO – ont été surpris d’apprendre par Internet qu’une réunion s’était déroulée le jeudi 20 mars 2003 au siège du Syndicat National des Masseurs kinésithérapeutes Rééducateurs (S.N.M.K.R) au sujet du dossier de l’ostéopathie.

A cette réunion, étaient présents des représentants et dirigeants de syndicats de kinésithérapeutes (S.N.M.K.R, F.F.M.K.R., S.N.K.G., Objectifs Kiné) ainsi que le Président et le Trésorier de la Coordination Nationale des Ostéopathes (C.N.O).

 

Armand Gersanois et Dominique Blanc en leur qualité de dirigeants de la C.N.O. n’ont pas cru bon d’informer, au préalable, les membres de la coordination, dont font partie le SNOF et l’AFO, de la tenue de cette réunion afin de connaître la position des organisations d’ostéopathes.

 

De plus, le compte rendu de cette réunion se trouve être en contradiction avec les objectifs de cette coordination.

 

Les résolutions adoptées, le 19 septembre 2002, par les Etats Généraux de l’Ostéopathie expriment la volonté d’instaurer une profession indépendante d’ostéopathe, ce qui se traduit par l’absence de cumul d’exercice entre la profession d’ostéopathe et celle de masseur kinésithérapeute ou de médecin.

 

Cette règle du non cumul a été traduite juridiquement par le département socioprofessionnel de la CNO dans son projet du décret adopté le 8 janvier 2003 dans les termes suivants :

 

"Article 6 – Les praticiens munis à la fois du titre d’ostéopathe et de l’un des diplômes, certificats ou titres exigés pour l’exercice de la profession de médecins peuvent se faire inscrire, à leur choix, sur la liste des ostéopathes ou à l’ordre des médecins, le cumul des deux professions étant prohibé.

 

Les praticiens munis à la fois du titre d’ostéopathe et du diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute peuvent se faire inscrire, à leur choix, sur la liste des ostéopathes ou sur la liste des masseurs kinésithérapeutes, le cumul des deux professions étant prohibé."

 

Ce projet de décret a été transmis à Armand Gersanois en sa qualité de Président de la CNO. Ce dernier a félicité le département socioprofessionnel, pour l’excellent travail réalisé, dans une correspondance en date du 7 février 2003.

Les syndicats de kinésithérapeutes sont opposés à une pratique indépendante de l’ostéopathie et souhaite l’exercice commun des deux activités.

Cette position a été exprimée par le S.N.M.K.R. en janvier 2003 en ces termes :

 

"Ce sont les kinésithérapeutes qui, depuis vingt cinq ans, ont donné un essor considérable à cette discipline, soit en la pratiquant, soit en l’enseignant.

Le pré-requis kinésithérapeutique doit être incontournable pour l’obtention d’un D.E.O.

 

Nous devons avoir le droit d’exercer les deux professions de kinésithérapeute et d’ostéopathe selon les modalités d’exercice propres à chaque profession.

 

Un consensus s’est dégagé lors de la commission Nicolas pour reconnaître que la durée des études devrait être de trois ans, sur un temps partiel. Il a été admis qu’un nombre de cinq mille (5000) heures devrait être requis pour l’obtention d’un D.E.O en complément des études de kinésithérapie (en tout).

 

Pour les praticiens qui "exercent" en ostéopathie à ce jour, cette reconnaissance devra se faire sur des critères de formation allant dans ce sens avec des mises à niveau et la préparation d’un mémoire."

 

Le compte rendu de la réunion 20 mars 2003, dont les termes ont été acceptés par Armand Gersanois, ne réaffirme pas l’opposition entre la CNO et les syndicats des masseurs kinésithérapeutes et, plus grave, laisse penser qu’un cumul des deux professions est possible.

 

 1 – L’ensemble des organismes représentatifs syndicaux des M-K est favorable à la création de la profession d’ostéopathe avec un cursus de 5000 heures de formation. La formation initiale devra prendre en compte la réorganisation envisagée des études de santé avec le premier cycle universitaire.

 

2 – Les ostéopathes déjà diplômés, après un accès direct post-bac, devront bénéficier des mesures de cooptation prévues par la loi.

 

3 – La possibilité de double compétence validée d’ostéopathie et de kinésithérapie devra être reconnue.

 

4 – Des passerelles de formation permettant aux kinésithérapeutes de devenir ostéopathes devront être mises en place sur une base totale de 5000 heures.

 

En effet, la possibilité de double compétence validée d’ostéopathie et de kinésithérapeute va être interprétée par les syndicats de kinésithérapeutes comme un cumul des deux professions, ou comme l’exercice commun des deux activités.

 

Le SNOF et l’AFO auraient souhaité qu’Armand Gersanois réaffirme la position de la CNO.

 

Lors de la réunion de la CNO du 27 mars 2003, Armand Gersanois a semblé ne pas comprendre les réactions du SNOF et de l’AFO et a présenté la réunion comme une grande victoire dès lors que les syndicats de kinésithérapeutes avaient admis l’exigence des 5 000 heures.

 

Or, cette exigence des 5 000 heures figurait déjà dans les propositions du S.N.M.K.R.

 

A ce jour, Armand Gersanois a omis, nonobstant les promesses exprimées lors de la réunion du 27 mars 2003, de faire parvenir auprès de chaque responsable des organisations membres de la CNO un correctif.

 

L’incident de la réunion du 20 mars 2003 n’est pas isolé.

 

Suite à la constitution de la CNO, le SNOF et l’AFO ont demandé et obtenu d’Armand Gersanois l’obligation pour chaque membre de la coordination l’obligation de signer les résolutions adoptées le 19 septembre 2002 par les Etats Généraux de l’Ostéopathie, ce qui a empêché le S.N.M.K.R. et le S.N.K.G.-Objectifs Kiné de confirmer leur adhésion à la C.N.O.

 

En conclusion,

 

Le SNOF et l’AFO, déplorent l’attitude des dirigeants de la C.N.O., qui en adoptant des démarches personnelles et non réfléchies, donne une image floue et ambiguë des organisations d’ostéopathes qui la composent et rend impossible la réunion de l’intégralité des organisations d’ostéopathes autour du même projet.

 

Le SNOF et l’AFO, pensent que cette union pourra se faire dès lors que les résultats de l’enquête de représentativité diligentée par le Ministère de la santé seront connus et, dans cette attente, le SNOF et l’AFO décident de se retirer de la CNO.

 

Signatures

Jean Louis FARAUT pour le SNOF et Michel SALA pour l’AFO